Description
A Lisbonne, à Tallinn, à Saint-Pétersbourg, à Bruxelles, à Varsovie, j’ai regardé l’herbe. Pour voir quel usage en faisaient leurs habitants. S’il y en avait. S’ils s’y vautraient. Si l’humanité se divisait bien en deux, les inconditionnels du thé et les caféinomanes, ceux qui dorment avec leur montre et les autres sans, ceux qui offrent ou non leur corps au soleil, ceux que départage l’herbe. L’Estonie, qui a inspiré le titre de ce recueil, m’a beaucoup plu.
A Malbork, j’ai rejoint un homme en noir qui dansait sur du sable. A plat ventre, j’ai relu Dickens, Claude Simon, Vian et Cingria. Herbe rouge. Herbe romaine. C’est comment, le vert Cingria? A Lisbonne, une Suédoise m’a raconté pourquoi il fallait absolument qu’elle saute en parachute, dans l’herbe. L’herbe. Têtu, résistant, toujours debout, ce petit mot fait du bien. Tant qu’il y aura de l’herbe, tu ne mourras pas.
Conçu en miroir, Je voudrais être l’herbe de cette prairie est le jumeau d’un recueil d’histoires d’araignées, Je suis tout ce que je rencontre.
Née à Sète, le 27 août 1952, de parents suisses, Corinne Desarzens, licenciée en russe et journaliste par passion, partage son temps entre les voyages, la peinture et l’écriture.
Myope, astigmate et presbyte. Lectrice vorace. Aime le soleil et l’eau, les très grandes villes et les petits chemins. Prochain voyage: Ethiopie. Prix du rayonnement de la langue française décerné en 2008 par l’Académie Française pour Tabac de Havane évoluant vers le chrysanthème.
