Description
Pourquoi Chelsea Norman a-t-elle attendu la quarantaine pour songer à une liaison sérieuse? Pourquoi a-t-elle dû soudoyer pour qu’il se taise l’un de ses éphémères partenaires, le seul auquel elle avait imprudemment révélé son secret? Pourquoi exige-t-elle de Vilnius Tallin, l’homme dont elle tombe enfin follement amoureuse, un jeûne sexuel préalable d’une année? Pourquoi une sorte de fantôme imprime-t-il parfois son propre visage sur celui de Vilnius? Pourquoi Chelsea préfère-t-elle l’obscurité à la lumière? Pourquoi pense-t-elle embellir en vieillissant? Pourquoi la maternité va-t-elle la plonger dans une angoisse doublement obsédante ? Quelle raison mystérieuse explique ce que l’héroïne nomme elle-même sa différence?
La réponse à ces questions engage le récit dans une voie vertigineuse. On y découvre, pour le meilleur et pour le pire, un nœud de relations serrées entre les plus hautes ambitions de la science et les instincts, les émotions, les désirs fous de ce que nous appelons encore – peut-être pour peu de temps – l’humanité.
Né en Ajoie, Jean-Marie Adatte, licencié en Sorbonne, s’est consacré à l’enseignement (Neuchâtel et Bienne), puis à l’écriture. En 2000, il publie à l’Aire un conte philosophique décapant: Les Dieux préfèrent le pagne, et en 2003 un roman proche de l’autofiction: Orages sur Venise. Adatte utilise volontiers l’arme de l’humour pour rendre supportables les méchancetés de la vie et la prétention d’en rendre compte, ce que constate Bernadette Richard dans le Quotidien jurassien: le tourbillon Adatte, écrit-elle, a introduit la bonne humeur dans les austères lettres helvétiques. Pour sa part, dans La Liberté, à propos d’Orages sur Venise Jacques Sterchi parle d’un roman prodigieux (…) qui sonne comme un renouveau bienvenu dans l’écriture en Suisse romande. Ni plus ni moins.
