Les nouveautés font le bonheur des lecteurs les plus curieux. Comme d’habitude, l’Aire lance une quinzaine de nouveautés : celles-ci sont accompagnées par des réimpressions très attendues : Traces de vie d’Alice Rivaz avec une préface très éclairante de Reynald Freudiger et un livre traduit de l’allemand qui retrouve une actualité particulière : L’épidémie de Lukas Hartmann retraçant les péripéties de la peste à Berne au XIVe siècle. Les deux titres précités paraissent dans la collection L’Aire bleue.
Nous pouvons nous vanter d’avoir cette année quatre évangélistes auteurs de romans dont la qualité d’écriture n’échappera à personne. Un autre point commun : tous on un nom qui commence par B comme bonté et beauté. Le premier de la Bande des quatre s’appelle Didier Burkhalter, un homme qui a plus d’une flèche à son arc. Son roman Eteint ciel est un texte haletant sur le besoin de dépassement nécessaire pour affronter les drames de l’humanité.
Dans un style complètement différent, Jean Billeter nous dépeint avec verve et panache le climat culturel et littéraire régnant sur les bords du Léman dans les années 70. Roman au vif et incisif. Son titre : Un roman suisse.
Serge Bimpage revisite son passé avec ironie et sympathie dans Déflagration. Le temps où il voulait raser les Alpes pour voir la mer semble bien révolu. Notre regard sur la grande Histoire change inexorablement au fil des ans et il y a un moment où l’on préfère le ciel limpide au ciel nuageux. Tout cela ne se passe pas sans déflagrations. Si la vie est mystérieuse pour chaque lecteur de roman, Alain Bagnoud à l’apogée de son art nous propose La vie suprême où l’on découvre qu’une vie réelle peut être plus belle qu’une vie rêvée. Le roman, fraichement paru, a reçu le prestigieux Prix Edouard-Rod 2020 (suite au prochain numéro).
Bonne lecture!

PS: A signaler encore deux témoignages, Justice au cœur de Théo Buss et Une voiture rayée, c’est dérisoire de Anne Bottani-Zuber.