Description
… Sous la ligne de flottaison, l’air surchauffé, ajouté aux mouvements de la coque, rend l’assoupissement aléatoire. Un coup de roulis vous expédie au plancher d’une simple pichenette. Il faut s’attacher, comme une vieille dame impotente à son fauteuil roulant. L’eau fonctionne comme une nourrice. On est hébété de tangage, soûlé de remueménage, dans ce berceau géant qu’une mère un peu folle agite en tous sens, jour et nuit, susurrant une berceuse obstinée de vent et de clapotis. Ce cahier que j’écris constitue la boîte noire de ma minuscule catastrophe…