La Lettre aux Bédjuis

15.00 CHF TVA Incluse

Raymond Farquet

Ed. de l’Aire / 74 pages / ISBN 9782889561742

«La Lettre aux Bédjuis est un modeste recueil de confidences que j’adresse à un défunt. J’avais promis à Pierre Fort, dit Pierre Siffleur, un livre sur Isérables. Je ne l’ai jamais écrit. À l’enterrement de mon ami, j’éprouvais un tel remords que je décidai de lui envoyer un témoignage de nos conversations, malgré les ténèbres qui nous séparent désormais. Chaque jour j’espérais le rencontrer devant sa maison du Chemin de la Montagne. Une petite lampe allumait ses yeux. Il m’attendait. Il m’attendais avec toutes sortes de proverbes qui égayaient sa réflexion. Et j’écoutais son univers sans me rendre compte qu’il me livrait, au-delà de son histoire, l’âme d’une commune valaisanne qui m’imprégnait lentement comme une drogue douce. Il serait heureux d’apprendre aujourd’hui que je n’ai pas exalté son village à la manière des hagiographes de cimetière, ni tamisé son territoire avec l’intention comptable des scientifiques. Si j’ai la passion de la vie montagnarde, je suis un médiocre ethnologue. Curieux et maladroit, j’ai suivi le discours rustique de mon ami avec la volupté de rester fidèle à son esprit. Il m’a suffi de raboter ses coups de griffes. Que les habitants d’Isérables me pardonnent d’ajouter un peu de sel aux épices savoureuses de Pierre Siffleur.»
Raymond Farquet

 

Catégorie : Product ID: 6401

Description

«La Lettre aux Bédjuis est un modeste recueil de confidences que j’adresse à un défunt. J’avais promis à Pierre Fort, dit Pierre Siffleur, un livre sur Isérables. Je ne l’ai jamais écrit. À l’enterrement de mon ami, j’éprouvais un tel remords que je décidai de lui envoyer un témoignage de nos conversations, malgré les ténèbres qui nous séparent désormais. Chaque jour j’espérais le rencontrer devant sa maison du Chemin de la Montagne. Une petite lampe allumait ses yeux. Il m’attendait. Il m’attendais avec toutes sortes de proverbes qui égayaient sa réflexion. Et j’écoutais son univers sans me rendre compte qu’il me livrait, au-delà de son histoire, l’âme d’une commune valaisanne qui m’imprégnait lentement comme une drogue douce. Il serait heureux d’apprendre aujourd’hui que je n’ai pas exalté son village à la manière des hagiographes de cimetière, ni tamisé son territoire avec l’intention comptable des scientifiques. Si j’ai la passion de la vie montagnarde, je suis un médiocre ethnologue. Curieux et maladroit, j’ai suivi le discours rustique de mon ami avec la volupté de rester fidèle à son esprit. Il m’a suffi de raboter ses coups de griffes. Que les habitants d’Isérables me pardonnent d’ajouter un peu de sel aux épices savoureuses de Pierre Siffleur.»
Raymond Farquet

Informations complémentaires

Dimensions 12 × 18 cm