Description
Olga Zimmermann est née en 1904 dans une famille de Sainte-Croix où son grand-père était cordonnier et son père tailleur de limes. Elle était belle, intelligente, cultivée, connaissait des artistes, des écrivains et des peintres. Elle a voyagé dans toute l’Europe et surtout en Italie. Professionnellement elle a assumé la tutelle ou la curatelle de nombreux enfants. Quand a commencé, ici, le travail de mémoire sur les enfants placés, l’auteur s’est demandé jusqu’à l’obsession qui était sa tante. Comment a-t-elle accompli sa tâche dans ce pays qui s’est montré si cruel pour les enfants? Elle n’était plus là pour répondre à ses questions, mais dans son secrétaire elle a trouvé sa correspondance…
A l’heure où l’actualité revient sur le triste passé des enfants placés, Olga nous livre un récit poignant sur le traitement infligé à ces enfants, ainsi que sur la crainte des familles pauvres de se voir retirer par l’Etat la garde de ses enfants. C’était le cas de la petite Olga, qui sortira de l’état de pauvreté et deviendra elle-même placeuse d’enfant. Après avoir tant redouté, petite fille, d’être retirée à la garde de sa mère, comment vivra-t-elle de commettre elle-même ces actes? Madeleine Knecht-Zimmerman nous met face aux contradictions de la jeune Olga, qui ne se remettra jamais tout à fait de la pauvreté et de l’humiliation qu’elle implique.
Madeleine Knecht-Zimmermann vit à Lausanne. Depuis quelques années elle tente de raconter l’histoire de sa nombreuse famille. Une famille qui a connu, depuis le XIXe siècle et tout au long du XXeme, les guerres, l’émigration, le chômage, la pauvreté mais aussi l’amour et la solidarité. Une famille comme il y en a eu des milliers en Suisse